Ce n'est qu'un
petit matin de la fin de l'hiver. Le soleil hésite encore ; modeste,
pas très assuré de lui-même, il se demande s'il doit quitter l'abri de
cette haie de saules, en bordure du canal. Une nouvelle journée qui
commence, c'est un nouveau combat à livrer, et il lui faudra affronter
d'abord ce brouillard qui s'attarde et qui ne sera pas un adversaire bien
redoutable. Le photographe le sait bien, qui n'a été que trop heureux de
se trouver là pour saisir cet instant fugitif. |