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Autobiographie sommaire, partielle et tendancieuse

 

Page modifiée en octobre 2008
Avez-vous visité le reste de mon site ? Faites-le maintenant, vous reviendrez ici ensuite. J'ose croire que vous avez pris quelque plaisir à parcourir ces pages : si ce n'était pas le cas, vous vous seriez déjà envolé vers quelque autre point du continuum immatériel de la Toile.

Je ne veux vous livrer ici que quelques brefs renseignements biographiques, non que j'aie quelque chose à cacher, mais simplement parce que je pense qu'un récit détaillé de ma vie vous laisserait, à juste titre, suprêmement indifférent, tout autant que cela m'ennuierait moi-même de le rédiger. Je me suis d'ailleurs interrogé sur l'opportunité de créer ce site. Cette action ne répond à aucune nécessité, et n'est-ce pas faire la preuve d'une certaine outrecuidance que de pré-supposer que mon travail va intéresser quelqu'un ? En réalité, j'ai surtout voulu me faire plaisir, je crois, et aussi occuper quelques moments de loisirs dans une période où je m'interrogeais sur mon devenir d'écrivain amateur. (L'interrogation a été assez longue, d'ailleurs, mais ceci est une autre histoire.)

Ma photo en 1953

Né en 1943, j'ai pris le goût de lire dès mon plus jeune âge. Il paraît que je savais déchiffrer les gros titres des journaux avant même d'aller à l'école primaire, mais cela, c'est sans doute la légende parentale. Très tôt aussi, j'ai été attiré par l'aspect graphique de l'édition, j'entends par là que je m'intéressais à la typographie, à la calligraphie – moi dont on a toujours dit que j'écris comme un cochon ! –, à la mise en page de textes et d'illustrations. Au point qu'à l'époque de ma scolarité, je réalisais une petite revue... qui n'avait qu'un seul lecteur, mon meilleur copain, lequel, je le crains, n'aura pas apprécié mes efforts à leur juste valeur !

Photo d'école prise en 1953. J'avais dix ans.

Mais pourquoi diable ai-je voulu écrire ? De lire les écrits des autres m'aura, sans doute, inspiré le désir de les imiter. J'avais des capacités, c'est certain, car j'ai toujours obtenu d'excellentes notes en dissertation. On ne m'a pas, pour autant, prédit une carrière littéraire car on accordait davantage d'importance, dans mon milieu, à cette époque, à des questions d'un aspect pratique plus immédiat.

Un abécédaire

Au temps où j'allais à l'école, les livres pour enfants étaient plus austères que celui-ci, photographié sur le marché aux puces.

Dans les années 70, je lisais beaucoup de science-fiction. C'était la grande époque, les publications étaient nombreuses – et de qualité fort inégale –, il existait l'excellente revue Fiction et sa sœur Galaxie. C'est ainsi que j'en suis venu à élaborer ce qui devait, dans mes ambitieuses intentions, former le premier volet d'une saga prenant l'univers entier comme décor. Rien de moins ! C'est ainsi que j'ai écrit Les sept soleils de l'Archipel humain dont j'ai envoyé le manuscrit à Jean-Baptiste Baronian qui dirigeait la collection de S.F. chez Marabout.

Que mon travail ait été immédiatement accepté, moi le débutant, l'inconnu, me paraît aujourd'hui relever du miracle. Que ce roman ait été classé troisième lors du concours du "Meilleur roman français de science-fiction de l'année" – attribué lors du premier Congrès national de science-fiction de Clermont-Ferrand, en 1974 – m'a paru flatteur, sans pour autant m'apporter rien de plus. Car une carrière aussi bien commencée a rapidement tourné court. Mon deuxième manuscrit, Les masques d'Harmonia, refusé par Marabout et par les autres éditeurs, dort depuis tout ce temps dans un tiroir. L'ayant relu depuis, je dois admettre qu'il était inférieur à mon premier livre, et par ailleurs les éditions Marabout connaissaient, quelque temps après, des difficultés, ce qui fait que Les sept soleils n'a jamais connu de réédition. Mais sait-on jamais ?

Le refus de publication des Masques d'Harmonia marqua, à l'époque, la fin prématurée de ma carrière d'auteur. Je tiens pour négligeables les quelques petits articles et nouvelles insérés ici et là dans des fanzines éphémères et à l'audience restreinte, à l'exception toutefois d'une nouvelle intitulée Une goutte de galaxie qui eut le bonheur d'obtenir le deuxième prix du concours des auteurs débutants à la Convention française de science-fiction d'Angoulême en 1975 et de paraître dans le numéro 138, de novembre 1975, de la défunte revue Galaxie. Une nouvelle que je tiens toujours pour un petit bijou, modestement.

Il me fallait bien gagner ma vie. Mon père était artisan menuisier, et ma voie se trouvait ainsi toute tracée. Je ne serai ni écrivain, ni maquettiste, ni typographe, ne pratiquerai aucun métier du livre. Quels auraient d'ailleurs été les débouchés pour moi, à cette époque, dans ma campagne ? Non, je serai, j'ai été jusqu'à ces dernières années – je suis maintenant retraité – menuisier ébéniste, et voici livrée l'explication du nom de ce site : "Écrivain en bois massif". Le bois, ah ! quel beau matériau ! Que de bonheurs, mais que de soucis aussi, m'a-t-il apportés ! Je pourrais écrire des pages et des pages pour en parler. Je le ferai peut-être un jour.

Bien que pris par mes occupations professionnelles, subsistait au fond de moi l'envie de me remettre à écrire. Et voici comment l'intervention du hasard m'a ramené à la littérature par un chemin détourné, par activité secondaire interposée. Je m'intéressais aux meubles anciens, je m'étais mis à en restaurer pour mon usage propre ou pour les revendre, et c'est comme cela que je suis devenu aussi, à temps partiel, et pendant une quinzaine d'années, brocanteur. J'achetais des meubles chez les particuliers, j'assistais aux ventes aux enchères, bientôt j'allais participer à des foires à la brocante et à des marchés aux puces. La pratique de ce métier, la découverte de ce nouveau milieu m'ont alors inspiré l'idée d'un roman, L'été de Julie, mettant en scène un brocanteur un peu paumé, une très belle jeune fille, une adorable vieille dame et toute une galerie de personnages bizarres et pittoresques, tous évoluant au cœur d'une intrigue mêlant vieux objets, vieux papiers, mystères anciens et méchanceté bien actuelle, tout ceci dans le décor splendide du golfe du Morbihan.

Le "marchand de hasard"

Quand j'étais "marchand de hasard". J'en ai passé du temps à restaurer, nettoyer, des meubles, des bibelots !

Roman hélas toujours inachevé, et donc non publié. J'en ai pourtant terminé une première version (puis une deuxième, puis une troisième) que j'ai envoyée à des éditeurs, dans les années 90. J'y croyais, j'étais fermement convaincu que le miracle allait se renouveler, que mon travail allait être accepté immédiatement, comme cela s'était produit avec tant d'aisance pour Les sept soleils de l'Archipel humain.
Malheureusement, les années avaient passé, l'époque se faisait plus exigeante, il devenait très difficile de se tailler une place dans l'édition. Et puis, que d'imperfections dans ce manuscrit ! Mais qu'importe, je m'étais replongé dans l'écriture, la machine était relancée, c'était ce qui comptait. Et j'espère continuer à écrire et publier, tout en apportant, j'espère, du bonheur à ceux qui me lisent.

Donc, voici le bilan : à ce jour, sept livres publiés, quelques manuscrits qui dorment dans des tiroirs et risquent de s'y fossiliser, des idées à la pelle, des écrits en projet ou en chantier... et une certaine sérénité qui me gagne. Je ne serai jamais célèbre et je m'en moque, et d'ailleurs la face du monde n'en sera pas changée. J'aurai consacré ma vie à des tâches que j'aimais, en fabriquant des objets, en en restaurant d'autres, et en me racontant des histoires avant de les raconter aux autres. J'espère continuer ainsi quelque temps.

Et merci de m'avoir accompagné au long de ces pages.

Portrait de l'auteur

L'auteur vu par Philippe Valat


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